Biographie de Sabine Azema
Née le 20 septembre 1949 à Paris, Sabine Azéma fait ses études au lycée Carnot et suit des cours, parallèlement à sa scolarité, au cours Florent afin d'assouvir sa passion précoce pour la comédie. C'est au cours d'un séjour en Angleterre, juste après avoir obtenu son bac, que Sabine Azéma fait la connaissance de son futur mari, le dramaturge, Michel Lengliney. Elle intègre par la suite le Conservatoire où elle suit les cours d'Antoine Vitez. A sa sortie, en 1974, elle rencontre Jean Anouilh qui lui propose un petit rôle dans "La Valse des Toréadors", avec Louis de Funès comme partenaire.
L'expérience se solde par une réussite complète. Elle fait ses premiers essais sur grand écran l'année suivante avec Georges Lautner et Claude Vital. Mais le théâtre continue de l'accaparer, et en 1977, elle est à nouveau l'interprète d'Anouilh, puis, elle se produit dans deux pièces de Michel Lengliney : "Silence, on aime " et " La Patemouille". Entre temps, Sabine Azéma obtient son premier rôle important au cinéma dans le non mémorable "On est pas des anges, elle non plus", réalisé par un spécialiste des comédies légères, Michel Lang. Le tournant de sa carrière cinématographique s'effectue en 1983, quand Alain Resnais l'engage, alors que cette dernière est peu connue au cinéma, dans "La vie est un roman". Ce rôle de jeune institutrice inaugurera une longue liste de nominations aux Césars, toutes catégories confondues. Sabine Azéma tourne ensuite avec Bertrand Tavernier dans "Un dimanche à la campagne". Le film est un succès qui apporte à l'actrice la reconnaissance publique et lui permet de remporter le César de la meilleure actrice. Elle enchaîne par une deuxième collaboration avec Resnais avec L'amour à mort, un rôle profond et tragique, qui va beaucoup l'éprouver. Il s'agit ici de sa première véritable interprétation dramatique. Elle y retrouve Pierre Arditi, avec qui elle va former à plusieurs reprises un excellent couple de cinéma, notamment dans Mélo toujours du même Resnais en 1986. Grâce à Mélo, Sabine Azéma est pour la deuxième fois lauréate du César de la meilleure actrice. Dès lors, elle confirme régulièrement qu'elle est l'une des actrices françaises les plus talentueuses, récoltant quatre autres nominations entre 1990 et 1998. On la voit ensuite dans La vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier, où elle forme avec Philippe Noiret un duo émouvant de personnages désabusés au lendemain de la Grande Guerre. Après ce rôle bouleversant, l'actrice revient au mode comique, celui de ses débuts, sous la houlette de Gérard Oury. Dans Vanille Fraise elle est un agent secret rangé qui reprend du service. Isaach de Bankolé et - de nouveau - Pierre Arditi, complètent la distribution. Une autre performance remarquable est celle de sa double interprétation dans "Smoking"/"No Smoking" d'Alain Resnais, son mentor et compagnon actuel. Dans ces deux films jumeaux, dont la narration s'articule autour de coïncidences, elle et Pierre Arditi y incarnent tous les protagonistes. Tout aussi distrayant est, quatre ans plus tard, la comédie musicale On connaît la chanson, toujours du même metteur en scène, sur un scénario de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui. "Smoking/No Smoking" et "On connaît la chanson" seront par ailleurs, les grands vainqueurs de l'édition des Césars 1994 et 1998. Elle travaille, l'année suivante avec deux autres cinéastes de renom, tout d'abord l'iconoclaste Jean-Pierre Mocky avec qui elle aborde le triller avec Noir comme le souvenir, adapté du roman de Carlene Thompson, et Etienne Chatillez qui en fait une bourgeoise de province frustrée dans Le bonheur est dans le pré. Sabine Azéma s'est elle-même essayée à la mise en scène en 1992 avec "Bonjour Monsieur Doisneau", une balade dans Paris à travers le regard du photographe Robert Doisneau, pour qui elle voue une profonde admiration, quelques mois avant sa mort. Puis, en 1997, un film pour Arte, "Quand le chat sourit". Soulignons que l'actrice a eu l'honneur de présenter la cérémonie officielle d'ouverture du Festival de Cannes en 1996, lieu ou elle reviendra quatre ans plus tard, cette fois ci dans la compétition, avec le film de François Dupeyron , La chambre des officiers, aux côtés de Eric Caravaca et de son deuxième grand complice cinématographique, André Dussolier, présent depuis L'amour à mort. A l'affiche du quatrième film d'Etienne Chatillez, Tanguy, elle donne encore une fois la réplique à Dussolier. Tous deux sont des parents désireux de chasser leur fils du foyer familial. Comédienne aux multiples facettes, fort apprécié des cinéphiles par sa vivacité, spontanéité et drôlerie, Sabine Azéma alterne compositions complexes et ludiques avec une aisance déconcertante, ce qui fait d'elle une des actrices les plus importantes de ces vingt dernières années. Le 11 juin 2003 elle est à l'affiche de Le mystère de la Chambre jauen de Bruno Podalydès d'après l'oeuvre de Gaston Leroux.
Le 24 août 2005 elle est à l'affiche de Peindre ou faire l'amour des Frères Larrieu et le 14 septembre de la même année dans Le parfum de la dame en noir de Bruno Podalydès.
Nous la retrouvons en cette fin d'année, le 7 décembre, à l'affiche de la comédie de Florence Quentin, Olé ! où elle joue aux côtés de Gérard Depardieu et Gad Elmaleh.